FMJ MtlMARDI, OCTAVE DE NOËL – B
Frère Thomas
1 Jn 2, 12-17 ; Ps 95 ; Lc 2, 36-40
30 décembre 2014
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Syméon et Anne, prêts à recevoir l’Enfant Jésus

Qu’avait donc de si extraordinaire l’Enfant-Jésus,
pour provoquer l’admiration de Syméon et d’Anne
dans le Temple de Jérusalem ?

Lorsque les bergers sont allés visiter l’Enfant-Jésus,
ils avaient d’abord été enveloppés de la gloire du Seigneur,
par l’ange du Seigneur.
Eux, de pauvres gens, des gens mal vus aussi,
ils sont choisis par l’ange du Seigneur
pour être les premiers témoins de la naissance du Sauveur.

Lorsque les mages sont allés pour adorer l’Enfant-Jésus,
ils avaient d’abord vu une étoile inhabituelle dans le ciel.
Puis le roi Hérode, à Jérusalem,
avait fait convoquer pour eux, grands-prêtres et scribes,
pour savoir où l’Enfant devait naître, d’après les Écritures.

Les bergers, comme les mages,
ont vu des signes extraordinaires avant-coureurs
avant de voir l’Enfant-Jésus.

Syméon et Anne, eux, n’ont vu qu’un couple ordinaire,
Marie et Joseph qui portaient leur garçon premier-né
pour Le présenter au Temple, selon la Loi de Moïse.
Qu’ont-ils donc vu pour que Syméon
prenne l’Enfant dans ses bras en s’écriant :
« mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples » (Lc 2, 30-31),
et pour qu’Anne proclame les louanges du Seigneur
et parle de l’Enfant à tous ceux
qui attendaient la délivrance de Jérusalem ?

Ils n’ont rien vu d’extraordinaire,
contrairement aux bergers et aux mages.
Mais aussi, contrairement à ces derniers,
Syméon et Anne ont longtemps attendu,
patiemment et activement, la consolation d’Israël.
Ils l’ont attendue, à Jérusalem, auprès du Temple.

Et même l’Esprit Saint avait révélé à Syméon
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Messie du Seigneur.
Anne, de son côté, ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Leurs cœurs étaient prêts
à accueillir cet Enfant comme le Messie.
En voyant Joseph et Marie avec l’Enfant-Jésus,
en voyant la Sainte Famille,
Syméon et Anne qui avaient un esprit
au discernement spirituel affiné,
pouvaient reconnaître le Messie annoncé.

Par contre, d’autres personnes
qui pourtant fréquentaient
aussi assidûment le Temple,
tels que les grands-prêtres, les docteurs de la Loi,
ne l’ont pas reconnu.

Ce n’est donc pas la pratique seule des rites religieux
qui permet de reconnaître le Sauveur, puis de l’accueillir,
mais l’ouverture du cœur.

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