FMJ MtlJeudi, 3e Semaine de Pâques – B
Frère Thomas-Minh
Ac 8, 26-40 ; Ps 65 ; Jn 6, 44-51
23 avril 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Je vous donnerai Mon Pain

« Le Pain que Je donnerai,
c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie
» (Jn 6,51).

Frères et sœurs,
Encore une fois, méditons sur le Pain eucharistique
parce que c’est la chair donnée pour que le monde ait la vie.

Regardons d’abord la réalité de notre monde ;
il n’y a aucune nourriture terrestre
qui nous assure la Vie éternelle.

Riches ou pauvres matériellement, tous,
nous mangeons toutes sortes de nourritures
qui viennent de la terre.
Ainsi, nous pourrons vivre, parfois longtemps,
jusqu’à 100 ou 110 ans et ensuite nous mourrons.

En revanche, le Pain venu du Ciel
nous assure la Vie éternelle.

Aux yeux de la chair,
ce Pain venu du Ciel est incontrôlable ;
ce n’est pas scientifique.
C’est pourquoi beaucoup de personnes
ne veulent pas investir leurs énergies et leurs temps
dans des choses abstraites.

Certaines personnes disent : « Quelle religion horrible !
On mange la chair et on boit le sang de quelqu’un ».
Mais les croyants sont conscients
que c’est la chair et le sang du Dieu créateur,
de Celui qui nourrit ses créatures.

Certains philosophes considèrent
que la vie est un océan de souffrances.
Il faut quitter ce cercle vicieux de la souffrance !
Ils pensaient que si toute vie est souffrance,
il vaut mieux ne pas s’y éterniser.
Donc, la Vie éternelle ne les intéresse pas !

En tout cas, chrétiens,
prions pour que tout le monde découvre
cette nourriture venue du Ciel.
Parce que le Seigneur a dit
dans l’Évangile d’aujourd’hui :
« C’est ma chair donnée
pour que le monde ait la Vie
».
Et la Vie en abondance, en plénitude.

Aux yeux de la chair, ce Pain venu du Ciel
est simplement du blé et de l’eau, ni plus ni moins.
Seulement la foi considère
que c’est vraiment le Corps du Christ, Fils de Dieu.

Ailleurs, dans l’histoire de l’Église,
il y a eu des personnes mystiques
qui se sont nourries seulement du Pain eucharistique,
sans recevoir de nourriture ordinaire.
Citons par exemple :
Nicolas de Flüe, en Suisse ;
Marthe Robin en France
et Luisa Piccaretta en Italie.
Cela veut dire que le Pain eucharistique
est vraiment très différent de la nourriture ordinaire.

Cependant, parce qu’ils priaient, communiaient,
adoraient le Saint-Sacrement,
mais qu’en réalité, dans la vie quotidienne,
ils étaient quand même confrontés aux difficultés de la santé,
des relations interpersonnelles, du travail,
des finances, du chômage, de la solitude,
et encore beaucoup d’autres misères,
p certains chrétiens se sont découragés
et ont douté de la présence réelle du Christ
dans le Pain eucharistique.
Pour eux Dieu est toujours silencieux,
comme s’Il n’existait pas !

Frères et sœurs,
notre Dieu est humble et doux.
Il garde le silence dans le Tabernacle jour et nuit.
Il habite aussi dans nos cœurs.
Il nous voit. Il nous écoute.
Il nous encourage toujours en nous disant
à chacun et à chacune d’entre nous :
« Mes enfants, mon Royaume n’est pas de ce monde ».
Voici mon Corps livré pour vous.
Voici mon Sang versé pour vous.
Pour l’une ou l’autre raison,
vous n’avez peut-être pas accompli beaucoup d’actions terrestres,
mais en vérité, vous avez déjà fait beaucoup de choses
dans ma Vigne parce que vous avez participé
à la messe quotidienne
et à l’adoration eucharistique au moins une heure par semaine.
Aujourd’hui, ma Résurrection ouvre la Vie éternelle
à ceux et à celles qui vivront éternellement dans mon Royaume ».

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