FMJ MtlSamedi, 28e Semaine du Temps ordinaire – C
Frère Thomas
Rm 4, 13.16-18 ; Ps 104 ; Lc 12, 8-12
19 octobre 2013
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Comment annoncer le Christ ?

Comment annoncer le Christ ?
Comment faire découvrir l’Évangile,
qui nous fait vivre, à nos contemporains,
et particulièrement aux jeunes générations ?

Nous pouvons dire ce qu’il faut faire pour être un bon chrétien.
Mais ce n’est pas cela que les gens attendent aujourd’hui.
Nous pouvons dire combien Jésus nous humanise.
Mais nous risquons souvent alors de ne pas être compris.
Et si nous laissions l’Esprit Saint
– comme nous le dit Jésus aujourd’hui –
nous enseigner sur l’heure ce que nous avons à dire ?

Devant le relativisme et l’indifférence religieux
de bon nombre de nos contemporains,
grande peut être la tentation de renoncer à annoncer l’Évangile,
à parler le moins possible de religion.
Et quand il y a beaucoup d’obstacles
pour que les jeunes l’accueillent,
ou même en entendant parler…

Pourtant Jésus nous dit :
« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes,
le Fils de l’Homme se prononcera aussi pour lui
devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m’aura renié en face des hommes… »
(Lc 12, 8-9)
Nous aurions aimé que Jésus n’ait pas dit une telle chose.
Pourtant il l’a dit.

Alors… comment allons-nous faire ?

Nous pouvons essayer d’expliquer ce qu’est la vie chrétienne.
Nous pouvons parler de Jésus, de la Bible,
de l’Église, des Sacrements etc.

Pour beaucoup de gens,
cela aura un goût de déjà entendu quelque part.
Mais si leurs coeurs ne sont pas touchés,
cela sonnera comme une doctrine parmi d’autres,
avec en plus un côté poussiéreux.
Ils préféreront alors un bon roman policier,
ou une belle histoire d’amour.

Nous pouvons aussi témoigner
combien la foi en Jésus Christ transforme nos vies,
comment elle nous rend plus humains.
Là encore, si leurs coeurs n’en sont pas touchés,
ils pourront nous rétorquer que telle autre sagesse,
telle autre religion ou mode de vie les rendent aussi plus humains.

Alors Seigneur Jésus, Tu nous demandes
de nous prononcer pour Toi devant les hommes,
et Tu vois combien nos contemporains, et notamment les jeunes,
ne s’intéressent pas à Toi.
Veux-tu que nous passions notre temps à essuyer des refus,
à nous rendre ridicules devant nos amis, devant nos proches ?

Nous ne croyons pas si bien dire, car Jésus va jusqu’à nous dire :
« Quand on vous traduira devant les puissances et les autorités,
ne vous tourmentez pas pour savoir
comment vous défendre ou comment parler. »
(11)
Cela va donc bien plus loin que de paraître ridicules.

Et de fait, dans nos pays de vieille chrétienté,
si nous ne risquons pas notre vie en parlant de Jésus,
nous risquons cependant d’être blessés dans notre amour propre.

Mais Jésus nous rassure :
« l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure même
ce qu’il faudra dire »
(12).
Voilà donc la clef.
Devant tous ces gens, jeunes ou moins jeunes,
indifférents, moqueurs ou hostiles devant le nom de Jésus,
nous pouvons nous trouver
comme devant des puissances ou des autorités.
Si alors nous nous laissons à l’Esprit Saint,
alors Lui nous enseignera,
Il nous inspirera la parole à propos de Jésus qui convient.
Ce sera une parole qui pourra toucher les coeurs.

Aujourd’hui, c’est plus que jamais l’Esprit Saint
qui sera notre inspirateur pour la première évangélisation,
pour la catéchèse et pour un enseignement plus solide.

Si nous rencontrons des blasphèmes
chez les personnes à qui nous annonçons,
cela ne nous effrayera pas,
car Jésus nous dit que ce sera pardonné.
Si Jésus le pardonne,
alors nous aussi nous pourrons le pardonner.

Et si la personne refuse obstinément l’Esprit Saint,
elle se ferme elle-même à la Lumière qui vient de Dieu.

Ainsi donc, l’annonce du Christ, de l’Évangile est possible…
avec l’Esprit Saint, pourvu que nous nous laissions à Lui.

© FMJ – Tous droits réservés.