Mercredi, 14e Semaine du Temps ordinaire – A
Frère Antoine-Emmanuel
Os 10.1-3.7-8.12; Ps 104 ; Mt 10, 1-7
9 juillet 2014
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Choisis, consacrés, envoyés.

Simon, André, Jacques, Jean,
Philippe, Bartholomée (Nathanaël), Thomas,
Matthieu, Jacques, Thadée (Jude), Simon, Judas.

Et pourquoi pas Cléophas, Matthias, Justus ?
Et pourquoi pas Marie-Madeleine, Salomé, Jeanne ?

Pourquoi pas ?
Pourquoi ces Douze ?
Parce que ce sont « ceux que Tu M’as donnés » (Jn 17,9)
Ceux que le Père a donné à Jésus.
« Ils étaient à Toi et Tu Me les as donnés » (Jn 17,6)

« Car nul ne vient à Moi
si le Père qui est aux Cieux ne l’attire… » (cf. Jn 6,44)

Jésus vient de le dire :
Le Père est le « Maître de la Moisson »
« Priez le Maître de la Moisson
qu’Il fasse sortir des ouvriers pour la moisson » (Mt 9,38)

C’est le Père qui choisit les ouvriers
qu’Il donne au monde
pour que la moisson soit récoltée,
pour que les humains soient libérés
et rassemblés en Dieu pour l’éternité.

C’est le Père qui consacre et envoie dans le monde.

Voilà pourquoi Jésus passe une nuit à Prier le Père
pour recevoir les premiers ouvriers de la Moisson.
Jésus les reçoit du Père.
Puis Jésus les remet au Père.
Et parmi ces ouvriers choisis par le Père
et remis à Jésus,
il y a toi, il y a moi.
Par toutes sortes de médiations familiales,
ecclésiales, sociales, providentielles,
le Père est venu toucher la profondeur de notre cœur
et nous a consacrés pour la mission.
Il nous a donnés à Jésus.
C’est la grâce et l’exigence de notre baptême,
de notre confirmation.
Ce sont tous les touchers de la grâce
qui se sont succédés dans notre vie
et qui font que nous sommes ici ce soir.

Choisis.
Consacrés.
Envoyés.

C’est à dire appelés à « sortir ».
Les ouvriers « sortent » pour la moisson.
Si tu ne « sors » pas, les épis vont flétrir et pourrir.
C’est cela notre responsabilité de chrétiens.

Sortir, et, nous dit Jésus,
aller vers les brebis perdues
de la maison d’« Israël ».
Les apôtres, les Douze, sont d’emblée des pasteurs.
Leur mission est d’aller chercher toutes les brebis perdues
qui errent dans les déserts.

*

Frères et sœurs,
y a t – il aujourd’hui des « brebis perdues »
qui errent dans des déserts ?
Nous le savons bien !

Qu’est-ce que le Seigneur attend de nous ?
Que sur la route, nous proclamions
que le Règne de Dieu est proche.
Le Règne de l’Amour est proche.
Le Règne de la Miséricorde est proche.
Tout proche.
Qu’est-ce qui nous en sépare encore ?
Nos peurs !
Tant de peurs de Dieu.
Tant de peurs du péché.
Tant de peurs du diable.
Tant de peurs de l’avenir ou du passé.

Il y a tant de gens qui sont enfermés dans 1000 peurs,
et qui restent enfermés
parce que nous avons peur de sortir vers eux.

*

Seigneur,
fais-nous comprendre à nouveau
que tu nous as choisis,
que tu nous as consacrés et envoyés.
Libère-nous de nos peurs
pour que nous sortions vers les brebis perdues
pour leur proclamer par notre vie
que ton Royaume d’amour nous est déjà offert.
Amen.

© FMJ – Tous droits réservés.