Jeudi, 22e Semaine du Temps ordinaire – A
Frère Thomas
1 Co 3, 18-23 ; Ps 23 ; Lc 5, 1-11
4 septembre 2014
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Avance en eau profonde.

Voilà l’appel que Jésus fait
à ses quatre premiers disciples.
Le premier des quatre, Simon,
était déjà connu de Jésus auparavant.
En effet, Jésus avait guéri sa belle-mère
d’une forte fièvre.
Mais ici, le rapport de Jésus à Simon
est bien différent.
Jésus appelle Simon à mettre du sien,
à s’engager.
Par deux fois.
D’abord en lui demandant de consentir
à Lui prêter sa barque,
pour Lui permettre d’enseigner les foules.

Simon pourrait refuser,
d’autant plus que Jésus monte en fait dans la barque
et lui demande de s’éloigner du rivage…
sans lui demander son avis.

Et ensuite – et surtout –
en l’appelant à avancer en eau profonde
et à jeter les filets.

Simon pourrait aussi refuser la deuxième action,
car il a peiné toute la nuit sans rien prendre.
Mais il fait confiance en Jésus,
il a foi en Lui,
parce qu’il L’a vu opérer des guérisons
– notamment celle de sa belle-mère –
et surtout qu’il L’a entendu enseigner.

« Avance au large et jetez vos filets » (Lc 5,4).
Telle était aussi l’invitation
qu’adressait le pape Jean-Paul II à toute l’Église,
à l’avènement du 3e millénaire, en l’année 2001.
C’est l’invitation que nous pouvons recevoir du Seigneur
au début de cette année pastorale :
Avance au large et jetez vos filets.

« Avance au large », c’est-à-dire
va en des endroits où tu ne t’es pas encore aventuré.
Simon-Pierre n’avait rien pris…
mais était-il allé au large pour pêcher ?
Cela demande de renoncer pour un temps
à la sagesse de ce monde,
qui à force de prêcher la prudence paralyse.
« Avance au large et jetez vos filets. »
Cela demande d’être à l’écoute
et d’accepter de se laisser conduire par l’Esprit Saint…
qui n’est pas l’esprit de ce monde.

Jetez les filets…
parce qu’il y a beaucoup de poissons au large.
Cela demande de ma part
que j’essaie,
que je m’engage,
que je me lance à faire quelque chose
que je n’avais pas encore prévu de faire.

Vivre en chrétien, c’est être inventif, créatif…
pour ramener beaucoup de gros poissons…
pour être pêcheur d’hommes.
Non pas pour les manger,
mais pour leur montrer les merveilles de Dieu
et pour les faire grandir.

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