MERCREDI APRÈS L’ÉPIPHANIE – B
Frère Thomas-Minh
1 P 4, 7b11 ; Ps 102 ; Mt 11, 25-30
7 janvier 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Heureux ceux qui se font petits

« Je te bénis, Père, Seigneur du Ciel et de la Terre
d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents
et de l’avoir révélé à des tout-petits » (Mt 11,25).

Frères et sœurs,
Dans cette prière de Jésus, nous découvrons
que Dieu, créateur du Ciel et de la Terre
a révélé des choses aux tout-petits,
mais qu’Il les a cachées aux sages et aux savants.

Dans ce contexte de l’Évangile,
nous pouvons comprendre que les sages, les savants,
ce sont les connaisseurs des Écritures, des Lois et des Traditions.
Mais, ils ne reconnaissent pas Jésus de Nazareth, Fils de Dieu.

En revanche, les tout-petits, ce sont les disciples du Christ,
comme à cette époque-là, les pêcheurs du lac de Galilée.
C’est pourquoi, quand Saint Pierre proclamait
« Tu es le Messie, le Fils de Dieu » (Mt 16,16),
le Seigneur Jésus lui a dit :
« Ce n’est pas la chair qui t’a révélé cela,
mais mon Père qui est aux Cieux te l’a révélé » (v. 17).

Quant à Jésus, Lui-même est tout-petit aux yeux du monde,
surtout quand Il est exclu de la société
et crucifié sur la croix comme un criminel.

Aujourd’hui les tout-petits,
ce sont ceux qui ont accepté de se faire tout-petits
comme leur Maître, Jésus-Christ
pour devenir ses frères et ses sœurs.
Ce sont des humbles et doux,
des cœurs à l’exemple du Christ.

Ailleurs, les tout-petits ce sont les enfants-voyants
à Lourdes et à Fatima.
Lorsque la Vierge Marie, Mère de Dieu leur est apparue,
Dieu leur a révélé le mystère de l’au-delà :
par exemple, les enfants de Fatima ont vu une partie de l’Enfer.

Et à Montréal, tout proche d’ici,
il y a eu Saint Frère André,
un religieux très simple de la Congrégation de Sainte-Croix.
C’est justement à travers ce petit frère, frère portier,
que Dieu voulait développer la dévotion envers Saint Joseph,
époux de la très Sainte Mère de Dieu, protecteur du Christ.
Aujourd’hui, 7 janvier, c’est la fête de Saint Frère André.
Demandons-lui de prier pour nous auprès de Dieu.

Et, à travers l’Évangile d’aujourd’hui,
le Seigneur Jésus nous invite à venir à Lui en disant :
« Venez à Moi vous tous qui peinez sous le fardeau… (Mt 11,28).
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger» (v. 30).

Le fardeau du Christ, c’est sa Parole.
C’est la Loi nouvelle, la Loi d’amour de Dieu et du prochain.
Cette Loi nouvelle inscrite dans les cœurs,
et non plus à l’extérieur comme la Loi ancienne des juifs.

*

Frères et sœurs,
ici, nous sommes aussi des petits au regard du Père céleste.
Chaque jour nous venons à Jésus
dans la méditation de sa Parole, de son Évangile.
Nous venons à Lui dans la prière,
dans l’adoration eucharistique, et
nous sommes unis à Lui
au moment la communion dans l’Eucharistie.

Bienheureux ceux qui cherchent Dieu
avec un cœur simple et confiant.
Ils trouveront la vie, la joie, la paix
et bien sûr, le repos dans le Christ.

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