FMJ MtlVendredi, 22e Semaine du Temps ordinaire – A
Frère Antoine-Emmanuel
1 Co 4, 1-5 ; Ps 36 ; Lc 5, 33-39
5 septembre 2014
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

« J’ai soif ! »

Jésus part d’une réalité très ordinaire : le vin.
Et de ce constat : on préfère le vin vieilli.

Si c’est juste pour la vie qui nourrit le corps,
c’est au contraire un drame pour la vie avec Dieu.

De fait qu’est-ce que Jésus voit ?
Un attachement viscéral
à un vieux mode de relation avec Dieu.
On refuse le vin nouveau.

Nous ne voulons pas de la nouveauté
que Jésus apporte dans la relation avec Dieu.

Qu’est ce que disent les pharisiens ?
« C’est le vieux vin qui est bon ! »
Que disent les scribes, les docteurs de la loi ?
« C’est le vieux vin qui est bon ! »
Et certains disciples de Jean, que disent-ils ?
« C’est le vieux vin qui est bon ! »

Nous ne voulons pas de ton vin nouveau,
de ta production à toi,
de ton Sang…

C’est par nos efforts, nos pratiques, nos lois
que nous voulons mériter le Salut de Dieu.
Nous voulons rester maîtres.

Toi, Tu nous demandes de tout risquer sur Toi
et nous ne le voulons pas.

Nous ne voulons pas d’un Dieu qui Se fasse si proche.
Nous préférons un Dieu lointain
dont nous nous approchons par nos œuvres.

Combien nous résistons à tout perdre pour le Christ !
Parce que la nouveauté que le Christ apporte,
ce n’est pas des lois, c’est Lui-même.

Nous, nous n’en finissons pas de rajouter des lois.
C’est cela le judaïsme pharisien.
Lui, Jésus, n’apporte pas des lois,
Il S’offre.
Il S’est offert et Il S’offre à toi
pour que, par Lui, tu sois en relations avec Dieu.
Et non plus une relation d’affaires,
mais une relation d’amour.

La question de l’Évangile est là :
est-ce que tu acceptes Jésus
comme Celui à qui tu te remets à 100 % ?

Le judaïsme pharisien dit non.
L’Islam dit non.
Et toi que dis-tu ?

Nous avons envie de dire OUI…
Mais que dit notre vie ?
Que dit ma vie ?
Combien de fois ma vie dit :
« Je préfère le vieux vin. »

Et le Seigneur nous pardonne
de laisser couler son Sang
qui se répand en vain sur le sol
alors qu’Il pourrait vivifier notre vie
et celle du monde.

Combien de fois le Sang du Christ se répand à terre
parce que nous ne voulons pas le recevoir dans nos veines.

Regardez le Cœur de Jésus.
Regardez ce Cœur eucharistique
qui donne sans cesse son Sang
et dépêchons-nous de le recueillir.

Que notre vie soit une coupe qui recueille ce Sang.
C’est ce Sang-là qui nous guérit,
qui nous assainit de l’intérieur.
C’est ce Sang-là qui guérit le monde.

Dans chaque chapelle des Missionnaires de la Charité,
la Bienheureuse Mère Térésa de Calcutta
faisait placer cette parole de Jésus
qu’Il nous dit du haut de sa croix : « J’ai soif ! »
Jésus a soif de donner son Sang à l’humanité.

L’humanité trouvera la paix
quand le Sang du Christ
coulera dans les veines des hommes.

Vous voyez notre mission :
faire circuler le Sang très précieux du Christ
dans les veines de l’humanité.

Et c’est vrai tout particulièrement de nous
qui sommes les serviteurs de ce Sanctuaire
du Cœur eucharistique de Jésus.

Puisez et portez, frères et sœurs,
non pas du vieux vin de légalisme et de ritualisme,
mais le vin nouveau du Cœur transpercé de Jésus.

C’est aujourd’hui que le Cœur de Jésus est transpercé
et qu’Il coule à flot pour le monde.

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