Mardi, 4e Semaine après Pâques – C
Frère Thomas
Ac 11, 19-26 ; Ps 86; Jn 10, 22-30
19 avril 2016
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal
Écouter Jésus, se laisser connaître par Lui, suivre Jésus
« Mes brebis écoutent ma voix ;
Moi Je les connais, et elles me suivent » (Jn 10,27).
Comme il est bon d’écouter la voix de Jésus, notre Pasteur.
« Mon bien-aimé élève la voix, il me dit :
Lève-toi, ma bien-aimée, ma belle, viens (…) (Ct 2,10)
Montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ;
car ta voix est douce et ton visage est beau » (v. 14).
Il a les Paroles de la Vie éternelle (Jn 6,68).
« Nul n’a jamais parlé comme cet homme » (Jn 7,46).
Jésus nous dit : « Je suis la Lumière du monde » (Jn 8,12).
« Je suis le Pain de Vie (…) (Jn 6,35) ;
« Qui mange ma chair et boit mon sang a la Vie éternelle,
et Je le ressusciterai au dernier jour » (v. 54).
« Je suis la Résurrection et la Vie » (Jn 11,25).
« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6).
Et la Parole de Dieu se fait entendre chaque fois
que nous lisons la Bible avec le cœur ouvert,
chaque fois que nous venons prier à la Liturgie,
quand Dieu nous parle et que nous Lui répondons
avec les mots que l’Église met sur nos lèvres.
Dans notre prière personnelle,
dans notre oraison, dans notre adoration,
nous pouvons écouter Jésus parler à notre cœur.
Dans les événements de notre vie,
nous pouvons discerner la voix de Jésus,
notre Bon Pasteur bien-aimé, qui nous parle.
Il nous parle au cœur parce qu’Il nous connaît.
Il nous connaît d’abord parce
qu’Il était là quand nous avons été créés.
« J’étais à ses côtés comme le maître d’œuvre (…)
dit le livre des Proverbes en parlant de la Sagesse créatrice,
trouvant mes délices parmi les enfants des hommes » (Pr 8, 30-31).
Et saint Paul écrit, comme en écho, dans son épître aux Éphésiens :
« Dieu nous a élus en Lui (Jésus),
dès avant la fondation du monde,
pour être saints et immaculés en sa présence,
dans l’Amour » (Ép 1,4).
Jésus nous connaît, parce qu’Il S’est fait l’un de nous.
Nous voyons comment Jésus
appelle ses disciples chacun par son nom.
Il appelle Simon le Pharisien,
à qui Il a quelque chose à dire (Lc 7, 36-50) ;
Il appelle Marthe, qui se soucie et s’agite
pour beaucoup de choses (Lc 10, 38-42) ;
ainsi que Zachée, chez qui Il Lui faut
demeurer le jour même (Lc 19, 1019).
Jésus voit ceux et celles que les autres ne voient pas :
Il les reconnaît.
Jésus voit et reconnaît Nathanaël sous son figuier (Jn 1,48) ;
Il remarque la femme Samaritaine au bord du puits (Jn 4,7) ;
Il voit le paralytique étendu
au bord de la piscine de Bethesda (Jn 4,7).
Jésus remarque aussi que la femme hémorroïsse
a touché ses vêtements,
alors que la foule le presse de tous côtés (cf. Mt 9, 20-22).
Jésus nous connaît chacun, chacune, par notre nom.
Il nous voit, non pas pour nous surveiller,
mais pour nous prodiguer sa Bonté, sa Miséricorde.
Quelle joie que de nous savoir connus de Jésus.
Il veille sur nous, pour nous bénir,
nous soigner, nous nourrir, nous guérir,
nous encourager, nous rassurer.
Laissons-nous connaître, appeler, regarder, aimer par Jésus,
comme par exemple en célébrant l’Eucharistie,
quand nous recevons son Corps et son Sang ;
ou en adorant le Saint Sacrement,
quand nous nous tenons devant Lui.
Nous pouvons alors suivre Jésus, notre Bon Pasteur.
Quelle joie de Le suivre.
Mais cela ne va pas sans renoncement.
« Si quelqu’un vient à Moi
sans Me préférer à son père, sa mère,
sa femme, ses enfants,
ses frères, ses sœurs, et jusqu’à sa propre vie,
il ne peut être mon disciple » (Lc 14,26).
Pour certains, suivre Jésus consistera
à être auprès de Lui d’une façon toute particulière.
Aujourd’hui, ce sera dans la vie sacerdotale ou consacrée.
Pour d’autres, suivre Jésus consistera à rester dans le monde
pour raconter ce que Dieu a fait pour eux
comme le démoniaque Gérasénien libéré par Jésus.
Aujourd’hui ce sera dans la vie engagée dans le monde,
dans le mariage ou le célibat.
Prenons le temps de goûter la joie
d’avoir pour Bon Pasteur, Jésus :
d’écouter sa voix ;
d’être connus par Lui ;
de Le suivre.
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