FMJ MtlMardi, 13e Semaine du Temps ordinaire – B
Frère Thomas
Gn 19, 15-29 ; Ps 25 ; Mt 8, 23-27
30 juin 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Jésus apaise nos tempêtes extérieures et intérieures

Jésus demande à ses disciples
pourquoi ils ont peur
lorsque la mer s’agite violemment
et qu’ils sont sur la barque.
Sans doute que les disciples
auraient voulu demander à Jésus :
« Pourquoi Toi Tu n’as pas peur,
au point de réussir à dormir
en plein milieu d’une tempête ? »

Jésus S’étonne que ses disciples aient peur,
et les disciples s’étonnent que Jésus n’ait pas peur.

D’un côté les disciples s’affairent
à faire face au danger de la tempête qui fait rage
et de l’autre côté, Jésus dort au milieu du danger.
Jésus prêcherait-Il l’insouciance ?

Quand un incendie survient la nuit, dans notre maison,
devrions-nous continuer à dormir ?
Quand des voleurs ou des malfaiteurs arrivent
pour faire un mauvais coup,
devrions-nous rester passifs ?
Certes non !

Regardons Jésus durant sa vie publique,
qui prévoit,
qui anticipe,
qui organise,
qui dirige,
qui enseigne,
qui guérit,
qui se retire,
qui remet à plus tard,
qui protège aussi.

Jésus n’est vraiment pas passif.
Alors pourquoi dort-Il au moment de la tempête ?

Nous pourrions aussi nous demander
pourquoi les disciples vont réveiller Jésus
en Lui disant : « Seigneur, sauve-nous !
Nous sommes perdus » (Mt 8,25).
Oui, pourquoi ?

Ce sont pourtant des pêcheurs
qui savent manier des barques sur le lace de Tibériade
– du moins pour un bon nombre d’entre eux.
Ce n’est certainement pas
la première tempête qu’ils affrontent.
Tout se passe comme s’ils avaient oublié
qu’ils étaient des pêcheurs expérimentés
lorsqu’ils ont Jésus à bord qui dort.

Alors ils se tournent vers Jésus en Lui disant :
« Sauve-nous ! Nous sommes perdus ! »
Et Jésus S’étonne de leur peur et de leur peu de foi.

Nous pourrions penser qu’ils ont de la foi,
puisqu’ils adressent une prière à Jésus.
Mais selon Jésus,
les disciples auraient davantage de foi
s’ils avaient continué à faire leur travail de matelots
en essayant de maintenir la barque à flots durant la tempête.

Ce que Jésus constate,
c’est que les disciples viennent à Lui
davantage avec la peur qu’avec la foi.
Cela ne L’empêche pas de les rassurer
en faisant taire la tempête sur le lac.

Mais Jésus aurait aimé faire taire une autre tempête :
c’est l’agitation dans les cœurs de ses disciples liée à leur peur.

Il y a certes toutes les tempêtes extérieures,
celles des flots de ce monde
qui s’agitent tout autour de nous :
les épreuves de toutes sortes,
maladies, intempéries,
crises relationnelles, économiques, violences.
Mais comment se porte notre cœur
au milieu de toutes ces tempêtes ?
Est-il agité lui aussi…
ou reste-t-il serein en profondeur ?

Si nous avons foi en Jésus,
en sa puissance de Vie et de résurrection,
rien ne pourra nous troubler en profondeur.
Certes nous ressentirons des émotions :
peur, peine, colère, pulsions,
tentations de toutes sortes.
Mais elles ne nous mèneront pas.
Nous saurons les maîtriser,
car en profondeur nous serons ancrés par la foi
en Christ source de toute paix.

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