FMJ MtlMERCREDI, OCTAVE DE PÂQUES – B
Frère Thomas-Minh
Ac 3, 1-10 ; Ps 104 ; Lc 24, 13-35
8 avril 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Notre cœur n’est-il pas tout brûlant ?

Frères et sœurs,
à vrai dire, par nous-mêmes,
nous ne savons rien !
Nous ne savons pas non plus
comment le corps peut ressusciter.
En réalité, depuis toujours,
nos yeux de chair voient
que les morts sont toujours morts.
Les cimetières restent toujours silencieux
avec leurs tombeaux bien fermés !

Et voici que Jésus-Christ nous révèle
quelque chose de l’au-delà :
Il dit qu’il y a le Royaume des Cieux,
qu’il y a la Maison de son Père
et qu’il y a la Vie éternelle.
Plus encore, il nous révèle quelque chose
concernant le corps ressuscité.

Dans le Credo, chaque chrétien proclame :
« Je crois à la résurrection de la chair ».
Et voici, l’expérience de foi
de quelques premiers chrétiens :
ce sont les disciples sur la route d’Emmaüs.
Ils ont rencontré le Christ ressuscité
vraiment, physiquement, et non pas en esprit.
Le Seigneur leur a parlé.
Il a marché avec eux sur la route
et il a rompu le pain devant eux.

À Jérusalem, les disciples ont partagé entre eux
leur expérience de la Résurrection du Seigneur.
Ils ont affirmé : « Jésus qui était mort est vivant ».
En effet, sur la croix, Jésus avait déjà
remis son esprit à son Père,
le dernier souffle de son corps sur la croix
car pour vivre, le corps a besoin du souffle.

Maintenant, Jésus est vivant.
Cela veut dire que la résurrection de la chair,
c’est de retrouver l’unité entre l’âme et le corps,
entre le spirituel et la chair.
Spirituel veut dire le souffle.

Pour mieux comprendre ce qui est spirituel,
pensons simplement aux choses invisibles
dans notre vie quotidienne,
comme par exemple, la raison et l’intelligence de l’homme.
On ne voit pas la raison et l’intelligence de l’homme,
mais elles existent.

N’était-ce pas avec la raison, l’intelligence
et la force de l’homme
que le sanctuaire du Saint-Sacrement a été bâti ?

Avec l’Esprit Saint, de même, nous tous,
nous ne sommes pas ici par hasard.
Mais c’est l’Esprit qui nous donne la foi.
Il nous inspire et Il nous conduit
à la rencontre du Seigneur dans l’Eucharistie.
En Lui, nous avons la qualité de fils, de filles de Dieu.
Parce que, par la résurrection du Christ,
nous portons dans notre chair
un germe glorieux, immortel.
C’est pourquoi, saint Paul a écrit aux Colossiens :
« Vous êtes morts
et votre vie est cachée en Dieu avec le Christ » (3,3).

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, sur la route d’Emmaüs,
les disciples ne reconnaissent pas le Seigneur tout de suite,
parce que le corps du Ressuscité
n’est pas comme les autres.
Il s’agit de son corps glorieux et immortel,
cependant, son corps est à la fois
en relation spirituelle et physique.

Il parlait, Il marchait, Il a rompu le pain.
Plus encore, une autre fois, Il a mangé du poisson grillé.
Tout cela veut dire que la Vie éternelle selon l’Évangile,
concerne vraiment le corps glorieux, immortel
et non pas seulement la pensée, le vouloir, le désir.

À la suite des apôtres et de Marie Madeleine,
il y a eu dans l’histoire de l’Église des saintes femmes
qui ont aussi fait l’expérience de la rencontre
avec Jésus ressuscité
tel sainte Marguerite-Marie Alacoque
à Paray-le-Monial en France
et sainte Faustina Kowalska en Pologne.
Le Christ ressuscité apparait à ceux qu’Il choisit
pour transmettre des messages au monde entier.

Aujourd’hui, nous ne voyons pas le Christ ressuscité.
Cependant, il arrive des moments où
notre cœur est brûlant en nous (Lc 24,32)
comme pour les disciples
sur la route d’Emmaüs par exemple.

Quand nous écoutons la Parole de Dieu,
quand nous lisons la sainte Écriture
ou quand nous recevons le Seigneur dans l’Eucharistie,
c’est le moment de la rencontre avec le Christ ressuscité !

Seigneur nous T’adorons et nous Te bénissons.

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