Alors, quelle sera notre prière ? Une tension continuelle pour obtenir tel ou tel avantage, telle ou telle consolation d’où Dieu finalement sera absent ? Ou bien une quête, avec toute notre sensibilité, avec toute notre culture, avec toute notre volonté, du visage de Dieu tel qu’Il est ?
Et comment notre éternité pourra-t-elle être très féconde ? C’est notre être, c’est notre vie ici-bas, qui sera glorifié là-haut : si notre vie ici-bas est dense d’amour, elle réfléchira largement, amplement, la joie de Dieu. Si notre vie ici-bas est dense de repentir, d’humilité, de pauvreté de cœur, elle réfléchira amplement la tendresse de Dieu. Si notre vie ici-bas sert la paix, a soif de j justice, pleure le péché du monde et annonce l’Évangile au prix de la persécution, elle réfléchira – et combien ! – la victoire de Dieu.
Voilà pourquoi nous nous approchons de l’Eucharistie qui est « comme le Buisson ardent » dans lequel la Trinité « habite humblement et se communique » avec tant de tendresse.
Son oui est oui jusqu’au pied de la croix jusque dans la mort de son Fils. Quand notre oui est fragile ; quand notre oui vacille, allons nous insérer dans le oui de Marie. Avec elle, notre oui deviendra oui…
Alors notre ville retrouvera la joie de l’alliance avec Dieu, notre ville goûtera la lumière de la foi. C’est pour cela que l’Esprit nous a été donné ! Et nous pouvons accueillir pour nous la Parole que le prophète adresse à la pauvre veuve païenne : « Jarre d’huile point ne se videra ». (1 R 17,14) Le don de l’Esprit jamais ne te manquera !
Si l’Esprit est notre vie, si nous accueillons la Personne de l’Esprit, la situation actuelle certes nous éprouve, nous inquiète mais elle est certainement le lieu où se manifeste la résurrection. Laissons-nous surprendre par l’Esprit Saint !
Le grand fruit de la Pentecôte, c’est de sortir de soi. Sortir vers Dieu en reconnaissant ses merveilles, … et sortir vers les autres. C’est-à-dire se mettre au service de la communauté chrétienne, et aller vers les gens pour témoigner des merveilles de Dieu. Il ne s’agit pas ce soir d’un petit courant d’air … mais d’une rafale.
Notre part à nous c’est de donner notre temps, d’aller auprès des autres et de rester dans une disponibilité intérieure à l’Esprit Saint. Alors le don de l’Esprit débordera et le Royaume de Dieu fera son chemin dans des cœurs assoiffés.
Dans le Sanhédrin, ils ne sont pas un, ils sont divisés. C’est pour cela qu’ils n’accueillent pas la Parole de Dieu. Il importe donc que les disciples du Seigneur Jésus soient un, pour qu’ils soient une bonne terre pour accueillir la Parole, pour l’annoncer aussi. « Qu’ils soient un afin que le monde croie que Tu M’as envoyé. » (21) Qu’ils soient un pour accueillir la force de l’Esprit Saint. C’est bien là le dicton populaire, qui est la devise de bien des groupes humains : l’union fait la force.
Jésus est monté au Ciel, mais Il demeure avec nous. Il demeure avec nous aussi dans toutes les incompréhensions, dans tous les rejets ou persécutions que nous pouvons subir en raison de notre foi en Lui. Quelle perspective pour notre monde ! Pour la vie de tous les humains ! Nul besoin donc de nier le Ciel, ni de sommer Dieu de rester au Ciel.