Frères et sœurs, ici, nous sommes aussi des petits au regard du Père céleste. Chaque jour nous venons à Jésus dans la méditation de sa Parole, de son Évangile. Nous venons à Lui dans la prière, dans l’adoration eucharistique, et nous sommes unis à Lui au moment la communion dans l’Eucharistie. Bienheureux ceux qui cherchent Dieu avec un cœur simple et confiant. Ils trouveront la vie, la joie, la paix et bien sûr, le repos dans le Christ.
Quand notre vie devient une vie donnée, deux choses sont certaines : la première est que nous sommes nés à nouveau de Dieu. Le Père nous a fait renaître à une Vie nouvelle qui est la Vie du Fils, Vie bénie, rompue et donnée à la multitude. Et la seconde est que nous sommes sur le chemin de la vraie connaissance du Père. Chaque geste d’amour que nous décidons, nous dévoile la tendresse du Père.
Frères et sœurs, aujourd’hui, vous êtes sortis de vos logements, de vos studios, de vos cellules. Vous vous êtes mis en route et l’étoile vient de s’arrêter sur l’autel. Le Roi est là et aujourd’hui,
Il règne en nous donnant son Corps et son Sang pour que nous devenions lumière.
Le Nom de Jésus ne vient pas pointer nos péchés pour nous accuser. Il vient nous libérer de nos péchés qui nous déshumanisent, à condition que nous prenions la décision de nous embarquer activement dans cette libération – comme les Hébreux avaient suivi Moïse, puis Josué vers la Terre promise.
Que Marie, Mère de Dieu, dans le temps qui est celui où chacun nous vivons, et qui s’ouvre aujourd’hui avec une nouvelle année civile, nous aide à être chacune, chacun mère de Dieu. Invoquons-la, prions-la par le chapelet ou d’autres prières. Avec elle, laissons la Parole de Dieu, laissons les événements significatifs de chacune de nos vies entrer dans notre cœur, pour nous transformer de l’intérieur, pour donner chair à la Parole de Dieu en chacune de nos vies.
La vie chrétienne, c’est cela, c’est la croix et la résurrection. C’est d’être instrument de la miséricorde offerte à ces deux violences qui enserrent et massacrent les chrétiens. Posture terriblement inconfortable, mais qui fait des chrétiens et de tous les pauvres de cœur la bénédiction, l’espérance, la joie de notre monde. Posture inconfortable, mais éclairée par les Béatitudes. Heureux es-tu si ton chemin de conversion fait de toi un artisan de paix ! Heureux es-tu si tu pardonnes, si tu construis la fraternité, si tu réponds à la violence par l’amour ! Le Royaume de Dieu est à toi ! La Vie éternelle t’est déjà donnée !
Ce n’est donc pas la pratique seule des rites religieux qui permet de reconnaître le Sauveur, puis de l’accueillir, mais l’ouverture du cœur.
Aujourd’hui, 25 décembre, la Nativité de Notre Seigneur, notre Sauveur, à l’exemple de Marie, Joseph et des bergers de Bethléem, adorons l’Enfant-Jésus et accueillons-Le dans notre vie, avec une âme de pauvre, avec foi et amour !
Nous fêtons Noël au mois de décembre, dans l’année. Mais depuis que le Verbe S’est fait chair en Jésus-Christ, voici près de 2000 ans, c’est Noël chaque jour de l’année. La Parole de Dieu, créatrice de notre monde, est désormais enfouie au cœur de notre humanité. Elle ne nous est plus étrangère. Il appartient à nous de l’accueillir comme nous accueillons un petit enfant, très simplement. Pour la laisser faire des merveilles en nous, par nous et autour de nous !
Jésus a voulu que le pain devienne signe de sa présence au milieu de nous; Il s’est donné à ses frères et sœurs et il s’est livré pour eux. C’est pourquoi, il a pu affirmer, avec tant de force, qu’on le rencontre chaque fois que l’on accueille le plus petit d’entre les siens. Veillons donc à ne jamais séparer ces deux sacrements de sa présence : l’identité avec les plus fragiles et l’Eucharistie! Amen! Joyeux Noël!